(Le chantrège en arabe c'est le jeu d'échecs, et Chaouen, une petite ville berbère au Rif marocain, est 
devenue sa capitale...Chaouen, qui a depuis, été sacrée six fois championne du Maroc, joue les 
prolongations,s'enorgueillit d'un maitre international, d'une demi-douzaine de compétiteurs de même 
bois et d'un club, l'"Alouane Fannia , Couleurs artistiques", classé premier devant le "Cavalier d'or de 
Casa" parmi les soixante-dix que compte le pays.Comme le foot ailleurs dans le royaume, les échecs"
sport populaire, science, art et éducation" selon une municipalité qui a le sens de la formule sont 
aujourd'hui descendus dans la rue.Dans la lumière du plein midi, Chaouen qui prépare avec fièvre les 
Nationaux.1988, ondule toute blanche sur les flans brûlés du djebel Ech chou.Vue d'en haut la ville a 
des airs d échiquier...Chaouen a fait son choix depuis longtemps, en pro et avec un grand bonheur de 
style.Résultat : les honneurs de revue specialisée Europes-échecs ( n°266), la visite de Florencio 
Compomanès, président de Fédération internationale des échecs et la foudroyante de la percée de 
Moubarak Rian, classé "Elo 2100"(tandis que Karpov flirte avec 2400)...)

Extrait d'article publié par "Liberation" française

p 22 -Mardi 20 octobre 1987- Alain Lorne